LES BORNES FRANCO-GENEVOISES DE LA COMMUNE DE SAINT-JULIEN

Sortie "Nature et Culture" ce jeudi 12 juillet 2018.

En allant à la découverte des bornes avec Messieurs Robert Daudin et Gil Balleydier, nous découvrons une partie du Genevois et son patrimoine.

La Frontière internationale franco-suisse a été conçue en deux actes fondateurs :

- Traité de Paris du 20 novembre 1815 avec le Royaume de France pour la Rive Droite du Rhône (aujourd’hui l’Ain).

- Traité de Turin du 16 mars 1816 avec le Royaume de Piémont-Sardaigne pour la Rive Gauche du Rhône (aujourd’hui la Haute-Savoie)

La Frontière entre Saint-Julien et Genève date donc de 1816, elle a évolué au cours du XX^ème siècle, comme par exemple l’échange de terrain pour la construction de la plateforme autoroutière de Bardonnex.

La Frontière est matérialisée par des Bornes, mais pas seulement. On relève :

- Quelques piquets rouges et blancs.

- Des chevilles : cylindres en bronze placés au sol aux endroits où une borne gênerait.

- Des bornes azimutales, pas forcément situées sur la frontière, mais qui indiquent les deux directions.

- Des repères gravés sur un rocher

- Ou même une carte fixée sur un piquet.

Les Bornes sont prismatiques ( parallélépipédiques ou coniques sauf quelques-unes qui sont cylindriques.

Elles portent un numéro visible sur une face, à l’opposé est gravé le millésime (ou rien), sur les autres faces est gravé le pays :

- pour les bornes de 1816 : S pour Sardaigne ou Savoie (ou armoiries de Sardaigne), G pour Genève ( ou armoiries de Genève)

- pour les plus récentes : S pour Suisse, F pour France

Sur le sommet de la Borne (plat ou bombé), l’inscription indique la direction de la Frontière.

Nous partons de la Douane de Soral, en croisant des Bornes "déclassées" (ce sont des bornes qui ont jadis marqué la frontière, mais qui n’ont plus leur fonction originelle).

Après une visite à la Borne 40 et la Cheville 46 (photos plus haut), c’est la Borne 41 qui nous accueille.

Le chemin nous conduit à Norcier, on y observe la Borne 47

Plus loin, la Borne 48

Puis la Pierre de Justice : une pierre à cupules qui se situe à l’ancien emplacement de la Borne 49.

Nous arrivons sur le Site de la Feuillée, classé Zone Naturelle Protégée :

Le site transfrontalier de la Feuillée, à cheval sur les communes de Saint-Julien (France) et de Soral (Suisse) est une ancienne gravière comblée de matériaux inertes et laissée à l’abandon pendant de nombreuses années.

Ce lieu bénéficiant d’un fort ensoleillement, est favorable à de nombreuses espèces rares et protégées telles que le Crapaud Calamite, le Guêpier d’Europe ou certaines Orchidées sauvages.

Les 16 ha jouent un rôle important en terme de corridors biologiques et de maintien de la biodiversité.

La gestion et la préservation se font en collaboration entre les deux pays.

Différents milieux ont été créés ou réhabilités comme les butes de sablon pour les Guêpiers ou les mares pour les amphibiens et les insectes.

Nous voici à la Borne 49.

Elle a été déplacée suite à l’échange de terrain pour l’autoroute, d’où le millésime 2000.

Bien cachée dans un buisson, notre "guide" a dû la dégager avant notre passage !

Direction Norcier, au bout du champ, la Carte sur le piquet (photo plus haut)

Puis la Borne 50, en bordure nord de Norcier, marque la frontière sur le chemin de Lully.

À Norcier, nous pouvons admirer l’architecture typiquement savoyarde de quelques belles demeures.

Et aussi la "Pierre où l’on coupait les oreilles"

Nous dirigeant vers l’Aire, nous croisons encore les Bornes 51 et 52, trônant au milieu des champs.

Arrivée à la Paguette, c’est l’heure du pique-nique.

Malheureusement je ne pouvais pas continuer la balade l’après-midi, je regrette de n’avoir pas vu les "Bornes remarquables", même non entretenues…

Néanmoins, je partage avec vous 2 bornes que j’ai rencontrées sur la Frontière entre le Pays de Gex (France) et Genève.

Une sortie vraiment très agréable et enrichissante !

Merci pour tout le travail effectué et le partage !